Communiqués

Communiqué de presse 01 mai 2025

À l’occasion de la Journée internationale du travail en ce début d’année, comme à l’accoutumée, il est temps pour nous de faire le point sur les réalisations accomplies pour la protection des personnes dans les espaces du travail que ça soit dans le secteur privée ou publics et de la gouvernance, en matière de politiques publiques, aussi bien au niveau mondial que dans les pays d’accueil, comme le Maroc.

Cette année, nous souhaitons mettre en lumière les acquis majeurs en matière de gouvernance migratoire et de protection des droits des personnes migrantes. Comme vous le savez, le Maroc est aujourd’hui reconnu comme un champion de la migration, tant au niveau international que dans la sous-région africaine.

Depuis 2014, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste le Royaume a adopté une Stratégie nationale d’immigration et d’asile. Cette politique a permis d’enregistrer plusieurs avancées significatives, notamment :

  • La réalisation des deux opérations de régularisation exceptionnelles de la situation administrative des personnes migrantes ;
  • L’élaboration et l’adoption de la loi 27-14 relative à la lutte contre la traite des êtres humains ;
  • La réglementation du travail domestique par un cadre légal dédié : Loi n° 19-12 du 10 août 2016 fixant les conditions de travail et d’emploi des travailleuses et travailleurs domestiques ;
  • En 2018, la directive 18-139 garantissant l’accès à l’éducation pour les enfants étrangers ;
  • L’élargissement du régime d’assistance médicale AMO aux travailleurs migrants, au même titre que les nationaux.

Cependant, pour que ces progrès se traduisent pleinement en impacts positifs dans la vie des personnes migrantes, il est indispensable d’adopter une loi cadre sur l’asile et la migration. Ce texte, attendu depuis des années, reste à l’état de projet, freinant la concrétisation des résultats escomptés.

C’est pourquoi nous réaffirmons notre appel à l’ensemble des parties prenantes de la gouvernance migratoire : autorités législatives et administratives marocaines, institutions des droits humains, mécanismes de médiation, ainsi que partenaires internationaux.

Nous appelons à une synergie collective pour la réforme effective de la loi 02-03, conformément aux standards internationaux de protection des droits humains, notamment :

  • La Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille (1990) ;
  • Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (de Marrakech en 2018) ;
  • Le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que d’autres instruments pertinents.

L’heure est à l’action. Il est temps de transformer les engagements en réformes concrètes pour garantir une migration digne, juste et respectueuse des droits fondamentaux.

« La criminalisation de la migration n’est pas une solution. Nous sommes toutes et tous des MIGRANT·E·S »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *